Bien que nous soyons la patrie de Louis Pasteur à qui nous devons le vaccin contre la rage en 1885, la vaccination fait couler beaucoup d'encre. Adulée par certains, décriée par d'autres, la #vaccination continue à faire débat... Débat dans lequel chacun y va de son commentaire en faisant le lit de bon nombres d'idées reçues ou d'intox' sur les réseaux. À l'arrivée du vaccin contre la #Covid19, je vous propose de démêler ensemble le vrai du faux sur les vaccins et la vaccination.
"Continuer à se faire vacciner contre des maladies disparues est inutile."
Faux. À part la variole éradiquée en 1980, aucune autre #maladie n'a jamais complètement disparu. Même si elles peuvent sembler lointaines, certaines maladies oubliées peuvent émerger à nouveau et revenir sur le devant de la scène, à l'image de la coqueluche en Europe dans les années 1970. Suite à une vague de défiance vaccinale sur le Vieux Continent, plusieurs épidémies émergèrent notamment au Royaume-Uni, en Russie avec la diphtérie ou aux Pays-Bas avec la poliomyélite. Plus que jamais, les virus et bactéries circulent dans notre monde et peuvent faire ressurgir des maladies.
"On ne sait pas ce qu'il y a dans un vaccin."
Faux. Avec les médicaments dérivés du sang, les vaccins sont les médicaments les plus #contrôlés et #vérifiés au monde. Comme ils sont fabriqués à partir de matières premières d'origine biologique, le process de fabrication des vaccins est aussi poussé que leurs protocoles de contrôle. Les conditions de mise sur le marché sont strictes, longues et renforcées par un double contrôle : celui de l'industriel couplé avec celui d'une autorité nationale. Ainsi, l'#ANSM* vérifie chaque lot de vaccins en plus du contrôle déjà effectué par le laboratoire fabriquant.
*Agence Nationale de Sécurité du Médicament
"Les sels d'aluminium contenus dans les vaccins sont toxiques."
Faux. La dose infinitésimale d'aluminium contenue dans les vaccins est d'une #innocuité totale. A ce jour, aucune étude d'aucun pays n'a pu imputer un quelconque effet délétère à leur encontre. En moyenne, selon les habitudes de consommation, 330 grammes d'aluminium sont ingérés par le biais de l'alimentation contre 0,004 gramme en réunissant tous les vaccins du calendrier vaccinal.
Ainsi, on ingère 82 000 fois plus d'aluminium au cours d'une vie via l'alimentation que via la vaccination.
"C'est plus risqué de se faire vacciner que de tomber malade."
Faux. À l'image des autres médicaments, les vaccins présentent une balance #bénéfice/risque favorable. Tous les vaccins commercialisés subissent des contrôles rigoureux et leur sécurité est évaluée en permanence par l'ANSM. Il est ainsi beaucoup plus probable de souffrir d'une maladie que de son vaccin.
"Les vaccins sont là pour engraisser les laboratoires."
Faux. In fine, un vaccin préventif "rapportera" beaucoup moins d'argent aux industriels et autres intermédiaires qu'un médicament curatif. Prenons le cas de l'hépatite B. Classiquement, le schéma vaccinal contre l'hépatite B comporte 3 injections, soit 3 doses vaccinales. Au moment où ces lignes sont écrites, son coût unitaire est d'environ 19€, soit 57€ au total. Un des médicaments utilisés chez l'adulte à titre curatif contre l'hépatite B est le Baraclude© (entécavir). Il se prend à vie et son coût mensuel est d'environ 156€. En arrondissant, à peine un tiers du coût mensuel du traitement contre l'hépatite B couvre un schéma vaccinal classique.*
*calcul arrondi ne tenant pas compte des autres frais ou dépenses de santé comme les consultations médicales.
"Les vaccins provoquent des effets secondaires graves."
Faux. La majorité des effets secondaires qui peuvent survenir sont bénins, les effets indésirables graves sont extrêmement rares. Néanmoins, il est vrai que les vaccins peuvent provoquer des effets secondaires transitoires comme une douleur au point d'injection voire un "bleu" (un hématome). Les vaccins peuvent également développer une légère fièvre, gage de l'efficacité du vaccin car le système immunitaire réagit pleinement.
"Les vaccins recommandés ne sont pas importants, il faut se limiter aux vaccins obligatoires."
Faux. Bien qu'ils ne soient pas obligatoires, les vaccins recommandés sont tout aussi importants et nécessaires car ils peuvent nous prémunir de maladies potentiellement graves et mortelles, comme la #méningite ou encore certains #cancers comme le cancer du col de l'utérus, les condylomes invasifs ou les cancers anaux.
"Les vaccins contre la grippe ou contre la Covid-19 peuvent inoculer la maladie."
Faux. Les #vaccins contre la grippe saisonnière sont inactivés : ils ne contiennent que des fragments de virus dénués de #pathogénicité et ne peuvent #inoculer la maladie. De façon imagée, c'est comme si l'on diffusait un portrait-robot de criminel à Interpol : le portait robot en lui-même est inoffensif, mais il permet à l'ensemble des agents d'être informés et de se tenir prêts à intervenir s'ils le rencontrent. Quant au vaccin contre la #Covid-19, il fait partie des vaccins dits à ARN. Ici, on inocule au patient une sorte de 'mode d'emploi' pour fabriquer des fragments de virus inoffensifs, à l'image des cibles d'entraînement au stand de tir. Ainsi, lorsque l'organisme croisera le véritable virus par la suite, il saura se défendre contre lui.
"La seule fois où je me suis fais vacciner contre la grippe, je l'ai eue 2 jours après !"
Oui, c'est possible. Nous ne sommes pas immédiatement protégés après une injection vaccinale car le corps a besoin d'un certain temps pour produire son "armée d'anticorps". Pour le vaccin contre la grippe, il faut compter deux semaines pour être pleinement immunisé. Si, par malchance, vous vous faites contaminer durant ce laps de temps, alors vous risquez de tomber malade du fait que vous n’êtes pas encore protégé. D'où la recommandation de se faire vacciner avant que la grippe n'arrive afin d’être immunisé en temps et en heure, car se faire vacciner "après "la tempête" perd son intérêt.
Par Dr Thomas K. – Tous droits réservés – Entreprise Thomas K. Edition ©
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